La Réponse à l’Urgence

Les Équipes Mobiles d’Urgence (EMU) s’inscrivent désormais dans le Dispositif Cantonal des Urgences Communautaires (DisCUC) sous la responsabilité de la nouvelle Direction des Urgences et Préparation aux Crises (DUPC) de la Direction Générale de la Santé.

Les travaux d’harmonisation cantonale ont débuté en 2024 et ont abouti à la mise en place d’un monitoring harmonisé dès 2025.

Les Équipes Mobiles d’Urgence du canton ont été présentées lors de la formation « Urgences communautaires » mise sur pied par l’École Supérieure d’Ambulancier et Soins d’Urgence Romande (ES-ASUR) auprès de tous les ambulanciers du canton, avec 18 sessions de présentation. 4 infirmiers ou infirmières de l’IMUD et 6 de l’E24/24 ont participé à la formation.

Ces temps de présentation et de formation ont mis en évidence l’importance d’une collaboration renforcée entre les différents partenaires pour atteindre l’objectif de permettre le maintien à domicile tout en garantissant la qualité et la sécurité des soins.

3 présentations auprès de la Centrale Téléphonique des Médecins de Garde (CTMG) ont également eu lieu en 2024 permettant de rapprocher le dispositif cantonal et ses régulateurs ou régulatrices des Équipes Mobiles d’Urgence régionales. Outre l’importance de la connaissance que la CTMG doit avoir des Équipes Mobiles d’Urgence, cela a permis aux responsables de chaque équipe d’avoir une meilleure compréhension du fonctionnement de la CTMG et des spécificités de chaque région.

Cette année a marqué une étape importante du parcours de l’Équipe IMUD : la finalisation du rapport final de projet et l’élaboration d’une nouvelle convention entre les partenaires qui posent les bases d’un fonctionnement stable et pérenne. Après environ 5 ans de projet, l’Équipe IMUD vit sa première année de mise en œuvre pérenne.

L’IMUD est pleinement intégrée au service des urgences de l’HIB. Ses compétences sont reconnues par les professionnel·le·s de la santé et sa collaboration avec les partenaires est devenue un pilier de la réponse aux urgences communautaires.

L’Équipe 24/24 du Nord vaudois se stabilise en 2024 avec l’arrivée d’une nouvelle équipe de gestion. Les taux de rotation du personnel ont été historiquement élevés (28%) et ont baissé à 17% en 2024. Le recours au personnel intérimaire est également en forte baisse.

La présence de l’Équipe Mobile d’Urgence aux urgences des eHnv d’Yverdon-les-Bains a été poursuivie. Un local de matériel et médicaments pour les activités de la Réponse à l’Urgence a également été mis à disposition par les Établissements Hospitaliers du Nord vaudois (eHnv).

Dans le même temps, la collaboration avec le médecin conseil de l’Équipe 24/24 a été renforcée et a permis de standardiser la documentation de l’évaluation clinique infirmière, d’échanger sur les interventions et de déployer l’ECG à domicile.

Enfin, dans le but de mieux promouvoir l’Équipe Mobile d’Urgence (EMU) et ses missions, un nouveau visuel a été élaboré. Un flyer à l’intention des professionnel·le·s de la santé a été développé.

Le projet de création d’une pharmacie d’interface, pensée comme un pont entre la pharmacie de ville et la pharmacie hospitalière, s’inscrit dans la vision régionale de continuité des soins et d’optimisation du parcours des patient·e·s. Ce projet novateur est étroitement lié à la réalisation du projet des eHnv du Futur, dont le projet architectural a été suspendu en 2024.

En conséquence, le développement de la pharmacie d’interface connaît également un temps d’arrêt. Néanmoins, les partenaires restent mobilisés et le projet architectural sera relancé dès que les conditions le permettront.

Le pharmacien clinicien a poursuivi les prestations de services incluant avis et conseils auprès des partenaires et il réalise en continu une veille active.

Le pharmacien continue de participer à l’accompagnement des patient·e·s insuffisant cardiaque qui consiste à accompagner la sortie des patient·e·s hospitalisé·e·s avec un nouveau diagnostic d’insuffisance cardiaque. Le pharmacien a été intégré dans cette prestation, avec pour objectif une analyse systématique de l’intégralité du traitement des patient·e·s.

L’activité à la Permanence PRS continue sa progression, atteignant plus de 5’000 consultations annuelles, hors mandat externe.

En 2024, les activités ambulatoires des eHnv ont été délocalisées sur un nouveau site à Y-Parc, nommé AmbYparc, afin de libérer des locaux utiles à l’accueil des prestations stationnaires. Plusieurs processus ont été revus afin de fluidifier le flux des patient·e·s. Deux box de consultation de la Permanence ont déménagé à AmbYparc et le troisième box est resté à l’hôpital pour désengorger les urgences et accueillir les médecins de garde.

La Permanence PRS a accueilli des infirmiers et infirmières et des praticien·ne·s spécialisé·e·s (IPS) dans le cadre de leur formation. Ces stages de quelques semaines ont été bien accueillis par l’Équipe de la Permanence. L’expérience sera renouvelée en 2025.

Lorsqu’on évoque la Permanence PRS, l’ampleur de ses missions est bien souvent oubliée ou ignorée. Bien au-delà d’une Permanence, elle joue un rôle fondamental dans la régulation du flux des patient·e·s et dans la formation des futur·e·s médecins généralistes. Elle contribue activement à désengorger les urgences, collabore avec les partenaires (Garde, CTMG, Équipe infirmière) et porte plusieurs mandats externes visant à prévenir les passages inappropriés aux urgences.

Les équipes en psychiatrie, implantées dans le Nord et dans la Broye dans le cadre de la Réponse à l’Urgence, poursuivent leur développement et leurs prestations. Aux urgences et aux soins intensifs, les interventions pour des évaluations psychiatriques, en moins de 2 heures, se sont poursuivies tout comme l’offre ambulatoire des suivis de crises dans les deux régions.

En réponse à l’augmentation de la demande de consultations, de nouveaux locaux de consultations ont été attribués, autant aux eHnv qu’à l’HIB.

Les collaborations avec les partenaires se sont également renforcées, que ce soit avec le service des urgences, des soins intensifs, la Permanence PRS (pour le Nord vaudois), le Centre de psychiatrie du Nord vaudois ainsi qu’avec l’Unité de Psychiatrie Ambulatoire de Payerne (pour la Broye). L’Équipe a également participé à divers groupes de travail pour le projet de la Fondation Saphir qui s’inscrit dans le cadre de “Vieillir 2030”.

Plusieurs formations ont été réalisées :

• • Aux eHnv : Les infirmiers et infirmières des soins intensifs et des urgences ont été formé·e·s en sémiologie psychiatrique et en évaluation du potentiel suicidaire. Plus de 80 personnes ont été formées sur 7 journées de formation.
  • À l’HIB : Les formations destinées aux médecins assistant·e·s de l’HIB de Payerne se sont poursuivies à raison de 6 sessions par semestre.

D’importants défis liés à la facturation des prestations ont nécessité l’instauration de nouveaux processus en collaboration étroite avec le service de facturation et des finances des eHnv et de l’HIB.

Une collaboratrice administrative (Nord) ainsi qu’une assistante sociale (Nord et Broye) ont rejoint l’Équipe fin 2023. Les périmètres de travail de chacun et chacune ont été travaillés et optimisés permettant à l’unité de se développer et de répondre au mieux aux besoins des patient·e·s. Le renouvellement de postes infirmiers et médicaux a également nécessité des ajustements dans l’équipe.

Les partenaires ont étudié des pistes pour l’alternative à l’arrivée aux urgences et aux hospitalisations et ont priorisé les réflexions autour du domaine pré-hospitalier. Les ambulanciers sont effectivement amenés à transporter des personnes à l’hôpital, faute d’alternative, pour des situations d’urgence non vitales. Le groupe de travail constitué en 2023 a poursuivi ses travaux en 2024. Différentes options ont été analysées et un scénario s’est dégagé : celui de la création d’un ambulancier communautaire.

L’ambulancier communautaire est un professionnel de santé (ambulancier) qui intervient spécifiquement pour les situations d’urgences non vitales. Son rôle est de proposer une évaluation sur place, des soins de première intention et une orientation appropriée afin d’éviter les passages inutiles aux urgences. Inscrit dans une logique de santé communautaire, il agit en étroite collaboration avec les partenaires régionaux. Il représente un nouveau moyen pré-hospitalier que le 144 pourrait mobiliser. 

Un rapport de projet a été réalisé, validé par les différents partenaires du RSNB et présenté à la Direction des Urgences et Préparation aux Crises (DUPC) de la DGS.

La DUPC a estimé que l’ambulancier communautaire est un doublon avec le périmètre des Équipes Mobiles d’Urgence tel qu’il est prévu dans le Dispositif cantonal des urgences communautaires et qu’il n’est pas possible de soutenir le financement du projet.

Les synergies entre le DisCUC (urgences communautaires) et le DisCUP (urgences pré-hospitalières) font partie des priorités de la DUPC et les périmètres d’engagement des deux dispositifs seront travaillés en 2025 au niveau cantonal.